Ma première crise de panique est arrivée durant un examen au secondaire, mais je n'avais aucune idée c'était quoi. C'est après être allée consulter que je me suis fait diagnostiquer avec de l'anxiété généralisée. Je m'en rappelle encore, je me trouvais bizarre d'être la seule qui n'était pas capable de parler en public ou qui n'était pas capable de poser une question en classe par peur du jugement des autres. Je me trouvais lâche d'annuler une sortie à la dernière minute avec mes amies même si je voulais y aller parce que j'écoutais mon anxiété qui me disait que j'allais pas aimer ça et que mes amies m'ont invité par pitié. C'est ce qui m'a amené à m'isoler de mes amies. Arrivé au cégep, j'ai eu une autre crise de panique durant un examen. Par la suite, j'ai décidé d'aller consulter un psychologue pour en savoir plus sur ce qu'est l'anxiété et les crises de panique, car j'avais peur d'aller au cégep et de ravoir une attaque de panique. Il m'a conseillé d'aller lire le livre "La peur d'avoir peur" de André Marchand. Ce livre m'a vraiment aidé à comprendre ce que j'avais, mais aussi de comprendre que je suis pas la seule qui se sent comme ça. C'est un livre qui parle de ce qu'est l'anxiété, des attaques de paniques et du trouble de panique. Par contre, l'erreur que j'ai fais c'était d'arrêter mes séances avec le psychologue, car je me sentais bien et que je comprenais maintenant ce que j'avais. Effectivement, j'allais mieux mais pas assez. Donc, j'ai consulté encore, mais cette fois-ci j'ai fais une thérapie de groupe pour les personnes anxieuses avec une approche béhavioriste. Cette thérapie m'a énormément aider avec l'anxiété sociale, car pour pouvoir obtenir de l'aide je devais partager mes pensées avec le groupe. Elle consistait beaucoup à comprendre nos pensées négatives en les changeant avec des pensées alternatives et pleins d'autres trucs aussi. Durant cette thérapie, il y avait autant des hommes que de femmes et d'âges diffèrent, mais c'était les mêmes tout le long.
J'ai encore des attaques de paniques, mais la différence c'est que je peux les contrôler et je suis capable de les prévenir d'arriver, car je connais mes symptômes alors je sais comment les calmer. En ce moment, je consulte encore un psychologue hebdomadairement, et je suis en attente pour avoir un rendez-vous pour avoir de la médication pour m'aider avec l'anxiété. Je ne suis peut être pas "anxiety-free", mais je suis en démarche de m'aider et c'est ça l'important. Il ne faut pas rester seule là-dedans par peur de se faire juger ou par honte de demander de l'aide. Parfois, il n'y a rien de mal de demander de l'aide d'un professionnel, il est formé pour ça. Je me sens mieux que voilà 5 ans, car j'ai de l'aide d'un professionnel et surtout le support de ma famille et de mes amies, mais j'ai encore du progrès à faire. J'ai aussi compris que l'anxiété ne me défini pas en tant que personne, mais ça fait parti de moi que je le veuille ou pas.
- Anonyme
